Eruption du Tungurahua et Marché de Guamoté (Jeudi 17 Août 2006)
6h30 du matin, comme prévu, on se lève pour partir au marché de Guamoté. C’est bizarre, on est obligé d’éclairer dans la chambre. Habituellement à cette heure-ci il fait jour.
On comprendra en sortant dehors. Il pleut des cendres !!! Le soleil n’arrive pas à filtrer.
En fait le volcan a explosé entre 0h30 et 1h du matin.
Nous partons tout de même au marché de Guamoté. Mais arrivés sur place, nous ne verrons pas grand monde. Là-bas aussi, il pleut des cendres (Guamoté est situé à environ 70 kms du volcan). Les indigènes n’ont pas tous pu venir au marché, et les stands sont recouverts de bâches plastiques pour protéger les marchandises. On verra quand même de très belles couleurs sur ce marché...
Marché de Guamoté
La route du retour sera assez compliquée. Nous montons dans un bus qui s’arrêtera avant la destination finale. La cause : un barrage de paysans pour éviter que les véhicules fassent « voler » les cendres en passant.
Nous ferons donc du stop, et des Equatoriens de la Costa (de Guayaquil) nous prendront avec eux.
Ils nous apprennent qu’à Riobamba tout est fermé. Ils nous déposent donc à Calpi, et nous remontons à pieds. 1h30 de montée, en respirant des cendres et de la poussière....
Le soleil a enfin réussi à percer un peu, mais nous aurons froid (dû à un manque de lumière) durant plusieurs jours. Les cendres nous gênent également pour respirer. Nous mettrons 2 jours pour balayer le toit de la maison.
En résumé, le volcan a fait 5 victimes et plusieurs blessés (lire la dépêche AFP).
Riobamba aura été la grande ville la plus touchée par l’éruption en terme de cendres (6500 tonnes). En effet, une couche de 5 cm d’épaisseur a envahi la ville. Il faudra plusieurs jours pour tout enlever et pour que la ville reprenne une activité normale. Pour l’instant, le volcan est calme, mais d’après les scientifiques, ce n’est peut être pas bon signe....
Pour nous, il s’agit d’une bonne expérience, mais nous pensons également à toutes ses familles qui ont tout perdu dans l’éruption. 
